Le pitch
La vie d’une famille de mineurs du Pays de Galle, au début du XXème siècle, à travers les yeux du plus jeune enfant.
Une scène
Chaque matin, tous les hommes du village, dont la rue principale grimpe le long de la colline jusqu’à la mine, se rassemblent devant les maisons, embrassent leurs femmes et leurs enfants qui les ont suivi, et grimpent en chantant le chemin jusqu’au puit principal. Ils passent les grilles de l’exploitation et s’enfoncent sous terre, au rythme des allées et venues des monte-charges qui avalent un à un ses hommes.
Chaque soir, tous les hommes du village remontent de la mine au rythme des allées et venues des monte-charges qui recrachent un à un ses hommes, cassés, broyés, les visage encrassés, pliés en deux, qui redescendent au même pas la grande rue, harassés, brisés, en chantant d’une seule voix. Une scène mythique dans la mythologie du cinéma hollywoodien.
L’analyse
Récompensé par cinq oscars, dont celui du meilleur film, meilleure photographie, meilleur réalisateur, le chef d’oeuvre de John Ford est un classique dans l’histoire du cinéma. Parce qu’il raconte une frange de l’histoire britannique, parce qu’il la structure dans un récit familial émaillé de drames (affrontements, renoncements, conflits sociaux, religion, sacrifices, grève, accidents de la mine, émigration) parce qu’il la met en scène dans un cadre photographique extraordinaire (la grande rue du village est d’une beauté à couper le souffle), parce qu’il est l’un des tous premiers films sociaux.
Méta

Date de sortie : 1941
Durée : 118 min
Genre : Drame
Réalisation : John Ford
Scénario : Philip Dunne
Comédiens : Roddy McDowall, Walter Pidgeon, Maureen O’Hara
Titre original : How Green Was My Valley