Le pitch
Une mère est convoquée par l’école de son fils afin de résoudre un problème les problèmes de comportement récurrents de ce dernier.
Une scène
Tout est symbolisme, tout est abstraction, du réel au surnaturel. On y voit une mère, au volant de son véhicule, en plan serré, conduire à toute vitesse le long d’une route étroite. Dans ce paysage froid et sombre, elle fait son entrée dans l’école, à l’ombre de la façade menaçante du bâtiment. Elle se glisse dans les couloirs obscurs, vides et déserts, haletante, et entrouvre la porte d’une classe dans laquelle on l’attend. Comme un insecte squelettique et désarticulé, exagérément mis en valeur par son improbable imperméable et ses talons, la mère se glisse dans cette pièce soudainement devenue trop petite. La Convocation peu débuter. S’ouvre son procès.
L’analyse
Dans ce drame psychanalytique réalisé par le petit-fils d’Ingmar Bergman, le rendez-vous censé résoudre des problèmes de comportement vire au huis-clos, règlement de compte et au procès sur la parentalité. Tout y est question de projection de l’adulte à l’enfant, de ressentis et d’expérimentations sensorielles ; à l’image de l’éducation et de sa construction psychologique, que la photographie, totalement en clair-obscur, marque les cheminements. Ce premier film, tout en majesté, immense, qui convoque Bergman, Lynch ou Sam Lake (le jeu-vidéo est devenu un médium de référence pour porter les thématiques de la psychanalyse) annonce l’arrivée d’un futur très grand cinéaste, sublimé par l’immense performance de Renate Reinsve (Julie (en 12 chapitres), A different person).
Méta

Date de sortie : 12 mars 2025
Durée : 117 min
Genre : Drame, Thriller
Réalisation et scénario : Halfdan Ullmann Tøndel
Comédiens : Renate Reinsve, Ellen Dorrit Petersen, Endre Hellestveit
Titre original : Armand