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S01 E02 – Les Linceuls

Nous sommes fiers de vous présenter le Pitch, notre nouveau podcast, consacré au cinéma, dans lequel nous reviendrons chaque semaine sur un de nos coups de cœur cinématographiques. 

A travers un pitch, une note, une analyse nous tenterons chaque vendredi d’aller un peu plus loin pour comprendre et dépasser le cadre filmique. 

Aujourd’hui, pour notre deuxième épisode, il vous sera demandé de fermer les yeux un court instant. De vous imaginer fou amoureux d’une femme, ou d’un homme, dont le décès causerait chez vous une profonde perte, et vous conduirait à inventer la plus improbable des innovations : une tombe, connectée, dans laquelle la décomposition de votre moitié ne serait plus un secret car elle vous serait montrée. C’est aujourd’hui le pitch de notre film de la semaine : Les Linceuls de David Cronenberg.

Le dernier Cronenberg est un récit sur le deuil. Les linceuls, ce sont ceux qui, tel un suaire, content et racontent les histoires des êtres qui nous quittent. C’est le récit, aussi, du deuil de son auteur. Dans un futur cinématographique, Vincent Cassel, Karsh, clone cinégénique de David Cronenberg, se remet difficilement du décès de sa femme, aka Diane Kruger, emportée par un cancer. Pour se soustraire au manque, par peur, par crainte, par lâcheté, il devient le maître bâtisseur d’un cimetières connecté ; une caméra filmant en direct la décomposition des corps de ses clients très fortunés, parmi lesquels celui de sa femme. 

Allégorie sur la surveillance totale et généralisée ? Acte d’amour sublime et désespéré ? Tentatives grossières de découvrir post-mortem les derniers secrets de son épouse ? 

Karsh, charon, passeur de l’enfer, si sûr de sa découverte, comprend que ce choix déplait, que l’industrialisation de son invention scandalise, que la femme tant idéalisée cache, en réalité bien des secrets, et que certains trouvent le moyen de le disrupter et de le hacker afin de faire de ses linceuls des caméras espions, faisant glisser le genre vers le sous-genre techno-thriller politique. L’enquête le mènera alors à douter de tout, de tout le monde, à regarder différement l’être aimé, sous différents filtres, tantôt avatar, tantôt femme adulée, tantôt femme adultère, afin de scruter dans les moindre détail les aspérités révélées en image 8K. 

Car comme le dit le proverbe, le lange l’apporte, le linceul l’emportera. Avec lui, ses mensonges, ses secrets, ses trahisons, ses mystères.

Et voilà, c’était notre coup de cœur de la semaine à découvrir en salle.

C’est tout pour nous, c’est tout pour aujourd’hui, on vous retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle session du Pitch. 

En attendant, pensez à nous suivre sur Instagram, Letterboxed, Linkedin et Twitter pour parler cinéma ; 

pour découvrir notre épisode 3, abonnez-vous dès maintenant à notre podcast sur Spotify, Apple Music et Deezer, en format court, efficace et puchy.

Bonne séance à tous et à la semaine prochaine.

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