Le pitch
Longfellow Deeds, un jeune provincial simple et humble, hérite d’une fortune colossale d’un oncle lointain. Fantasque, il attire rapidement les moqueries, les critiques, et la cupidité ce ceux qui veulent profiter de sa nouvelle fortune.
Une scène
Longfellow Deeds est un homme qui joue du tuba lorsqu’il souhaite réfléchir. Lorsqu’il entend la sirène des pompiers, c’est naïvement qu’il court à sa fenêtre les regarder passer. Lorsqu’il croise un cheval, c’est tout naturellement qu’il discute avec lui. Mais cela jure avec les discours verbeux et calculateurs de ses banquiers, avec les costumes cintrés des hommes et des femmes qui sonnent à sa porte pour solliciter sa générosité. Dès lors, dès que l’occasion se présente, il laisse exprimer sa fantaisie : ici, un concours d’écho avec ses serviteurs, pour déterminer quel cri aura la plus longue portée. Tout à tour, chacun s’y essaie, se laissant aller à la redécouverte de son âme d’enfant.
L’analyse
Qui d’autre que Gary Cooper pour interpréter, du haut de ses presque deux mètres, cette belle âme ? Premier rôle de ce conte humaniste, il entretiendra avec ces personnages d’homme généreux, intègres mais naïfs, des rapports très étroits, à l’image de L’homme de la rue, du même Capra, et du Rebelle de King Vidor. Des personnages d’hommes vertueux, pétris de qualités et de bonnes intentions, mais que l’humanité semble vouloir jouer et rouler. Peut-être parce qu’il renvoie chacun à ses propres failles ; ou parce qu’il est prétexte à la définition d’une morale et à l’énumération de ses vertus. Qu’importe, Mr. Deeds, porté par une mise en scène superbe, devra lutter pour imposer ce droit au fantasque, à l’humilité et à la simplicité ; droit inaliénable des faibles contre les puissants.
Méta

Date de sortie : 18 juin 1936
Durée : 115 min
Genre : Comédie
Réalisation : Frank Capra
Scénario : Robert Riskin
Comédiens : Gary Cooper, Jean Arthur, George Bancroft
Titre original : Mr. Deeds Goes to Town