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Queer

Le pitch

Mexique, années 50. Un écrivain américain célèbre menant une vie dissolue, en quête d’absolu, voit sa vie bouleversée par l’apparition d’un jeune compatriote dont il tombe éperdument amoureux.

A scene

Les deux amants, nos héros, sont au cinéma et voient pour la première fois le film Orphée de Jean Cocteau. Plongée vertigineuse d’une caméra aspirée depuis le balcon de la salle jusqu’à l’écran, englobant des personnages qui se regardent tous : les spectateurs depuis la salle qui observent les deux héros de Luca Guadagnino, eux-mêmes spectateurs de Jean Marais et de François Périer, devant un miroir, sans teint. Plongée verticale dans les abysses du Ça. Magnétique.

L’analyse

En adaptant et en s’appropriant Queer de William Burroughs, Luca Guadagnino signe, après Call me by your name et Challengers, un hommage appuyé, esthétique, poisseux, à la Beat Generation. En quête de soi, en quête d’un tout, en quête d’un absolu aux portes desquels la drogue, les expériences spirituelles, ésotériques, l’alcool et le sexe revêtent les habits du Charon, ce road movie mélancolique, nostalgique, porté par un Daniel Craig très inspiré, impressionne par sa lecture documentée (en témoigne les nombreux consultants crédités au générique) de la Beat Generation : ses désirs, ses peurs, les frasques de ses membres ; de ses quêtes existentialistes, créatives, à leurs abus et à leurs déconvenues. A voir.

Méta

Date de sortie : 26 février 2025
Durée : 136 min
Genre : Comédie dramatique
Réalisation : Luca Guadagnino
Scénario : Justin Kuritzkes
Comédiens : Daniel Craig, Drew Starkey, Jason Schwartzman

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